- Jean GIONO (1895-1970), le voyageur immobile -

Dans le paysage littéraire du XXe siècle, Giono, figure dominante, est pourtant à part. Resté à l’écart des courants, n’ayant pas cherché à exercer une influence littéraire, refusant d’être considéré comme un écrivain régionaliste : il est inclassable

Fils unique issu d’un milieu modeste, attaché à ses racines piémontaises, il est né Manosque (Haute-Provence) qu’il n’a quitté qu’épisodiquement.

Il interrompt ses études à seize ans, devient commis de banque, métier qui lui laisse du temps libre pour lire.

En 1914, Jean Giono découvre les horreurs de la guerre. Démobilisé il revient vers la littérature et écrit « Colline », un roman publié en 1929, suivi d’autres romans où la nature est prééminente.

IL abandonne alors son emploi et se consacre entièrement à l’écriture.

Traumatisé par son expérience de la guerre, il écrit, entre deux-guerres, des textes engagés et milite comme pacifiste convaincu, ce qui lui vaudra maints ennuis et l’effondrement de ses illusions.

Après la guerre et une mise à l’écart d’une dizaine d’années, Giono recentre son œuvre non sur la nature mais sur les hommes dans le cadre d’un projet romanesque.

 En 1951, c’est son œuvre sans doute la plus connue qui est publiée : « Le Hussard sur le toit ». Jean Giono reprend alors la place qui lui est due.

 En même temps qu’il s’oriente vers le cinéma (scénarios, dialogues, mise en scène), il écrit des « Chroniques » historiques, d’inspiration humaniste et romanesque comme « Un Roi sans divertissement ».

Cette conférence retrace la vie d’un conteur-né, aux amours multiples, qui a su renouveler la fiction, et évoque, à travers son œuvre, l’extraordinaire puissance d’invention, dans la création.

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