- Julien Duvivier (1896-1967)

Sa carrière s'étend sur une quarantaine d'années des années vingt, au temps du muet à 1967 (Diaboliquement vôtre), année où il meurt dans un accident de voiture d'une crise cardiaque.

Sa période la plus faste est sans conteste les années trente, où il accumule les réussites (La Tête d'un homme ; La Bandera, La belle équipe, Pépé-le-Moko, avec Jean Gabin ; Carnet de bal) au point que la MGM le recrute en 1938 (The great waltz). Déçu des contraintes que lui impose le studio, il rentre en France (La Fin du jour), puis retourne à Hollywood, en compagnie de Jean Renoir et René Clair, au moment de l'Occupation. Il y reste toute la durée de la guerre. En France, on n'apprécie guère cette « désertion ». Duvivier signe son retour au pays avec Panique. Il repart, cette fois-ci, en Angleterre (Anna Karénine) et en Espagne (Black Jack), avant de rentrer définitivement au pays. Sa période de purgatoire achevée, il s'installe au premier rang des cinéastes commerciaux grâce à la série des Don Camillo avec Fernandel. Quelques belles réussites émaillent cette période : Au royaume des cieux, Sous le ciel de Paris, La Fête à Henriette et, ultime chef d'œuvre en 1955, Voici le temps des assassins.

Son sens de l'espace, le dynamisme de ses cadrages et son art des mouvements de caméra, lui valaient l'admiration de Jean Renoir, Orson Welles et Ingmar Bergman. S'il est vrai qu'il a beaucoup tourné, trop peut-être, dans les genres les plus variés, sa filmographie est riche de nombreuses œuvres inoubliables. 

BIOGRAPHIE