La musique et le cinéma de science-fiction

Description
 

Kosmicki

 

- La musique et le cinéma de science-fiction  -

La musique et le cinéma entretiennent une histoire d’amour vieille de plus d’un siècle, bien avant le cinéma parlant en 1927, fondée sur des échanges fascinants et paradoxaux. Si l’image happe l’attention du spectateur, elle perdrait souvent tout son poids sans la musique qui l’accompagne. Dans le même temps, on trouve parfois certains morceaux très dissonants ou agressifs, mais on les tolère parfaitement lorsqu’ils dialoguent avec une séquence filmée. Une composition est capable de faire mentir une image, ou de la faire comprendre et apprécier très différemment, d’imposer son rythme à ce qui est projeté à l’écran. Parmi tous les genres cinématographiques, la science-fiction noue peut-être une relation encore plus intime avec la musique, que ce soit par la recherche de sonorités « futuristes » en rapport avec les thèmes traités (la musique et les effets sonores de Bebe et Louis Barron dans Planète interdite de Fred M. Wilcox, 1956), par l’emprunt bien choisi à la musique classique et contemporaine (2001 : L’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick, 1968), par la construction de thèmes narratifs puissamment caractérisés (la musique de John Williams dans Star Wars, 1977-2019), ou même lorsque le réalisateur lui-même se fait compositeur (Dark Star de John Carpenter, 1974).

Biographie

Le parcours singulier et les différents domaines de prédilection de Guillaume Kosmicki le rendent inclassable. Né en 1974, il a suivi des études de musicologie à l’université d’Aix-en-Provence (D.E.A.) et s’est spécialisé dans les musiques électroniques populaires et les raves, dont il a été en France un des premiers spécialistes à partir de 1995. Loin de rester cantonné à un unique domaine, il a ouvert ses recherches vers de nombreuses autres voies, comme la musique classique, l’opéra, les musiques savantes du XXe siècle, le jazz, qu’il aborde fréquemment dans ses présentations.

Guillaume Kosmicki habite aujourd’hui en Bretagne. Depuis 1998, il est conférencier et intervient dans toute la France pour partager le fruit de ses recherches dans des contextes variés (festivals, médiathèques, salles de concert, facultés, universités du temps libre, conservatoires, etc.) ainsi que régulièrement en tant qu’invité dans de nombreux médias (France Musique, France Culture, France Inter, Arte…). Il anime régulièrement des stages de formation professionnelle pour les Bibliothèques Départementales de Prêt (B.D.P.), les Centres Nationaux de la Fonction Publique Territoriale (C.N.F.P.T.) et les conservatoires.

Guillaume Kosmicki a enseigné la musique assistée par ordinateur au Conservatoire d’Aix-en-Provence et à l’Université de Provence (licence), les méthodes d’enquête de terrain en sociologie de la musique (master de musicologie) et l’histoire des technologies musicales (licence Assistant de Production et d’Administration – Musiques Actuelles de l’Université Paul Verlaine de Metz). Il est invité dans plusieurs universités et participe à des colloques universitaires.

À l’image de cet éclectisme dans ses centres d’intérêts, Guillaume Kosmicki est guitariste, violoniste et chanteur au sein du groupe Öko System de 1994 à 2010. Il pratique la musique électronique live sous le nom de Tournesol entre 1997 et 2010. Entre 2004 et 2006, il est engagé comme guitariste au sein groupe Miss Helium. Il intègre l’Orchestre de chambre de Vannes au violon de 2010 à 2015. Il est aujourd’hui musicien au sein de la troupe de théâtre Lune et l’autre.

Outre plus d’une dizaine d’articles sur les musiques électroniques et la co-direction d’un ouvrage sur le rap à Marseille, Guillaume Kosmicki a publié cinq livres chez Le mot et le reste (Musiques électroniques : Des avant-gardes aux dance floors ; 2009, Free party : Une histoire, des histoires, 2010 ; Musiques savantes : De Debussy au mur de Berlin – 1882-1962 – tome 1, 2012 ; Musiques savantes : De Ligeti à la fin de la Guerre froide – 1963-2013 – tome 2, 2014 ; Musiques savantes : De John Zorn à la fin du monde, et après – 1990-2015 – tome 3, 2017) et un livre d’entretien avec le compositeur Samuel Sighicelli aux éditions MF (La musique en prise directe, 2021). Un nouvel ouvrage, Compositrices, une autre histoire de la musique est à paraître chez Le mot et le reste le 17 février 2023.

En 2018, Guillaume Kosmicki entre à l’Académie Charles Cros dans la commission « Musique contemporaine » et devient chroniqueur pour ResMusica et Hémisphère son. Il intervient également comme musicologue sur le festival Musique Action du CCAM – scène nationale de Vandœuvre-lès-Nancy, et est président de l’institut de recherche sur les musiques transatlantiques à Vannes (RITM). En 2021, il devient membre de l’association Plurielles 34.

 
Détail
Thème
Arts
Conférencier
Guillaume KOSMICKI
Prix
Gratuit pour les adhérents
Date
23/11/2023 09h30
Lieu
Cinéville
Durée
02h30
Nombre de place
484