- Robert Falk (1886-1958), un peintre majeur de l’avant-garde russe -

Robert Falk est né à Moscou en 1886, et mort en 1958. Il pratique l’art dès son plus jeune âge et devient, dans les années 1910, un peintre majeur de l’avant-garde, influencé par le cézannisme en vogue alors dans l’art russe. Après la révolution bolchévique, il participe activement aux nouvelles institutions et enseigne son art aux plus jeunes initiant là un vivier important. Des élèves nombreux suivront cette personnalité charismatique. Falk excelle dans la peinture de paysage et dans le genre du portrait. Il travaille aussi comme décorateur pour le théâtre, notamment le Gosset, théâtre juif auquel Chagall a été longtemps lié. Il séjourne une dizaine d’années en France : il expose et rencontre les russes émigrés. De retour en Union soviétique à la fin des années 1930, il est évacué en Ouzbékistan pendant la seconde guerre mondiale, puis de retour à Moscou, il connaît une existence plus difficile, quitte peu l’atelier. Il incarne, dans l’après-guerre stalinien, la figure la plus importante des traces du modernisme en art. C’est à sa biographie dense et à son art riche et varié que cette conférence entend rendre hommage.

Biographie

Docteure en histoire de l’art (Université Paris 1), chercheuse indépendante, Juliette Milbach se consacre à la transmission culturelle dans toutes ses formes. Elle enseigne l’histoire de l’art (peinture, sculpture, photographie) et l’histoire culturelle du XXe siècle. Elle est passionnée par les approches transnationales. Son expertise scientifique porte sur la culture russe, la peinture américaine et les circulations artistiques.

Elle codirige depuis 2016 un séminaire consacré à la culture visuelle soviétique à l’Institut national d’histoire de l’art (Paris).

Elle est associée à l’École des Hautes Études en Sciences Sociale (EHESS) au centre d’étude des mondes russe, caucasien et centre européen (Paris, depuis décembre 2014) et chercheuse invitée à l’Institut Warburg (Londres, 2020-2022). Juliette Milbach publie aussi des articles dans des revues, chapitre dans des ouvrages collectifs, et des critiques d’ouvrages et d’expositions sous plusieurs formes (notes de lecture pour Critique d’art, recensions destinées à un public de scientifiques pour Histara etc.) et dans plusieurs langues (anglais, français, russe).

- Complément à la conférence -