- Le Louvre au secret. Brest 1870 : des chefs d’œuvre à l’Arsenal -
Alors que Napoléon III déclare la guerre à la Prusse à l’été 1870, rapidement c’est la débâcle et les premiers incendies, dont celui du musée de Strasbourg… De peur, l’impératrice Eugénie ordonne alors fin août 1870 d’évacuer les musées parisiens, dont le Louvre. C’est ainsi qu’en quelques jours seulement 293 chefs-d’œuvre partent en train vers Brest, port militaire de premier ordre. Parmi eux, la Joconde !
L’arsenal de Brest est le lieu idéal pour protéger, et évacuer au loin par bateau si besoin, ces trésors, auxquels se sont ajoutés les joyaux de la couronne et de l’or, contenus dans 75 caisses marquées « Envoi au Gabon » afin de tromper les curieux. Une organisation sans faille se met en place.
Le 4 septembre 1870, c’est la chute du Second Empire et les œuvres sont alors sous la responsabilité du vicomte de Tauzia, conservateur du Louvre ; il veillera sur elles, depuis Brest, pendant plus d’un an. Car, entretemps les révoltes de la Commune de Paris ont mis le feu aux poudres et impossible de rentrer…
Biographie
Patrick Gourlay est historien et enseignant à Morlaix.
Il a publié des livres : C’était la Grande Guerre : Bretagne 1914-1920 (Skol Vreizh, 2008), Nuit franquiste sur Brest (Coop Breizh, 2013, adapté en BD par Kris, Galic & Cuvillier aux éd. Futuropolis sous le titre Nuit noire sur Brest, 2016). Il publie aussi aux PUR (Presses universitaires de Rennes) et en revues, participe à des conférences…